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"C'est une mesure électorale pour plaire aux locataires" , Patrick Devedjian, patron (LR) des Hauts-de-Seine
A gauche on salue, à droite on conspue. C'est peu dire que face à l'annonce de l'élargissement de l'encadrement des loyers de Paris à son agglomération, l'avis des patrons des départements à 100 % concernés par la mesure diverge.
« Pour Paris, il y avait eu une vraie concertation sur le sujet. Mais, la petite couronne n'est pas une annexe de la capitale, et l'Etat, une fois de plus, décide sans associer les élus locaux. Pas plus que la Métropole du Grand Paris d'ailleurs, ce qui est totalement contradictoire », regrette Patrick Devedjian, patron (LR) des Hauts-de-Seine. Sur le fond, l'encadrement des loyers ne trouve pas non plus grâce à ses yeux : « C'est une mesure électorale pour plaire aux locataires, estime-t-il. Mais elle pénalise l'investissement dans le secteur de la construction et par conséquent l'emploi. Le gouvernement choisit le chômage à long terme pour favoriser ses intérêts électoraux à court terme. »
Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, se réjouit quant à lui de cette mesure, qu'il réclamait depuis longtemps. « Tout ce qui permet de réguler le marché immobilier à l'échelle de la métropole du Grand Paris est une bonne chose ». Quant à Christian Favier, président (PCF) du Val-de-Marne, il salue lui aussi « une avancée positive en matière d'accès au logement et de pouvoir d'achat pour les ménages » qui devrait permettre de « limiter la spéculation locative ».
« Le blocage des loyers, en baissant la rentabilité de l'investissement locatif, va dissuader des opérations de construction et de rénovation », déplore de son côté Valérie Pécresse, patronne (LR) de la région.